1 semaine après

Juste quelques mots pour vous dire que je vais bien. Mon corps se remet tranquillement de l'opération qui m'a demandé beaucoup d''effort. Et mon coeur commence à panser ses plaies.

Lundi dernier, l'hôpital a téléphoné pour me demander de m'y présenter pour midi. À l'heure dite, j'y étais et j'avais grande hâte que quelqu'un s'occupe de moi. Mon hypoglycémie m'informant que ça faisait assez longtemps que j'étais à jeûn. Mais il a quand même dû attendre jusqu'à 15h00. J'étais pas mal écoeuré d'attendre.

Le réveil a été très difficile, je réalisais que c'était vraiment fini. Au fond de moi, je me disais que le médecin s'était trompé, que le bébé allait bien. Un peu ridicule mais enfin... De plus, j'ai eu une très mauvaise réaction au réveil et j'avais beaucoup de nausées et j'ai beaucoup vomi. Le médecin a même décidé de me garder pour la nuit, j'avais trop de difficultés à me réveiller.

Le retour à la maison s'est bien déroulé, j'étais très fatiguée mais je me suis bien reposée. Mon Homme s'est bien occupé de moi. J'étais bien contente que mon plus grand soit inscrit au camp de jour, comme ça, j'avais seulement mon Petit Loup à m'occuper, beaucoup moins exigeant.

Le corps a bien repris ses forces. Cependant, le plus dure a été la première journée seule à la maison sans mon mari. Je me sentais tellement vide, comme une terre aride. J'ai tellement pleuré. J'avais beaucoup de difficultés à parler de tout cela. Je trouvais que la vie était vraiment injuste. Le plus dur, c'est de se rendre compte que tous nos projets tombent à l'eau. Aussi, je me suis mise à m'inquiéter de retomber enceinte: et si, je repassais par là, je ne pense pas en être capable.

Vendredi, ce fût ma première journée où je respirait mieux. Nous sommes allés chez un couple d'amis. Ça m'a fait beaucoup de bien. Nous avons pris un bon dessert avec un délicieux cidre de prune. Tout pour m'adoucir la vie, beaumer mon coeur. Merci Isabelle et Benoit!

Je vous laisse sur ces quelques mots pour vous dire merci pour tous vos beaux mots et pour votre soutien durant cette épreuve. Merci pour votre amitié.

Attendre!

Finalement, je n'ai pas eu mon curetage samedi matin. Mon médecin avait exécuter 3 césariennes durant la nuit et toute l'équipe était exténuée. Remis à dimanche, je me suis sentie toute bizarre toute la journée. J'avais tellement hâte que ça soit fini.

Message sur mon répondeur: «Désolée Madame, nous devons reporter votre chirurgie à lundi matin. Nous communiquerons avec vous.» Et merde!!! Il faut que l'on s'organise, là. C'est la semaine, on trouve pas des gardiennes à tous les coins de rue. Mon Homme doit prendre congé.
Finalement tout se tasse. Mon papa ne travaille pas le lundi alors il va prendre les enfants. Grand Coco est au camp de jour et Petit Loup passera la journée avec son papapa. Ils vont dormir là-bas cette nuit et je vais aller les chercher plus tard dans la journée.

Ouf! une chance que j'ai une famille. Mon opération aura lieu à midi. Je commence à être un peu anxieuse. J'ai peur. Je suis certaine que tout va bien se passer mais je m'inquiète un peu quand même. Il ne me reste que l'attente et vivre avec la faim. Je suis à jeûn depuis minuit mais je commence à sentir la faim. Avec mon hypoglycémie, je souhaite que je ne fasse pas de crise.

Je vous redonne des nouvelles
xx

Je pleure

Je pleure toute les larmes de mon corps depuis hier soir 22hrs. Mon Homme et moi avons enfin vu ce petit être au fond de moi mais aucune vie y battait. Notre petite puce était partie aux anges. Cette petite boule de vie avait choisi qu'il était préférable de nous quitter. Nous avons vu qu'elle était malformée et qu'elle avait beaucoup d'eau dans son crâne, signe d'anomalie chromosomique.

Ma raison me dit que c'est mieux comme ça, que c'est mieux d'avoir un enfant en santé mais avec cette nouvelle a détruit tout plein de projets pour la famille, pour cet(te) enfant. Il me fait tout bizarre d'avoir en moi un petit bébé mort. Depuis hier, je culpabilise: j'aurais dû éviter tel truc, j'aurais dû faire plus attention...

Aujourd'hui, j'aurai un curetage, une toute petite opération où je serai endormi. Les enfants ont dormi chez leur grand-parents paternel. Ils vont les garder pour la journée. Je suis contente qu'ils y sont: ils allaient à un pique-nique de leur paroisse, quelques cousins-cousines y seront aussi, ils vont bien s'amuser mais j'ai bien hâte qu'ils soient avec moi. J'ai hâte de les serrer dans mes bras.

Mon médecin m'a dit de ne pas m'en faire avec toute cette histoire, ça arrive à toutes, j'ai déjà prouvé que je suis capable d'avoir de beaux enfants en santé, que ce n'est que partie remise. Ces beaux mots, ma raisons les comprennent très bien mais mon coeur lui ne veut rien entendre. Et je ne veux pas qu'on me dise que ça va être correct, Non! c'est pas correct, je veux vivre mon deuil quelques heures et après je penserai au reste.

Mon Homme, lui, semble prendre ça pas trop pire. Il n'est pas quelqu'un d'hyper démonstratif mais je sais que lui aussi, il a le coeur en petite miette. Nous devrons prendre soin l'un de l'autre.

Je vous redonne des nouvelles plus tard. Pensez à moi, j'en ai besoin.
Bisous

Inquiètude

Hier, j'ai eu mon premier rendez-vous de suivi de grossesse. J'étais tout excitée à l'idée d'entendre enfin mon petit bébé qui pousse en moi. J'avais tellement hâte. Comble de tristesse, on a rien entendu, alors mon médecin m'a proposé de la voir vendredi soir à l'hôpital pour une échographie de viabilité. Elle m'a dit de ne pas m'inquiéter parce que mon utérus est assez gros mais qu'il fuyait quand elle pesait dessus. Elle m'a même demandé si j'avais des jumeaux dans ma famille. Mes cousins sont jumeaux!
J'essaie de respirer par les deux narines et de relaxer jusqu'à vendredi soir où j'entendrai et verrai mon bébé.
J'ai même fait beaucoup de yoga sur ma Wii Fit hier soir pour me calmer. J'ai répété sans cesse les exercices de respirations.
Envoyez-moi des pensées positives et je vous donne des nouvelles de cette écho.